Le théâtre ne laisse jamais indifférent. Il nous dérange en réalité. Il nous implique en somme. Pas d’écran bien confortable mais une scène ouverte, un rideau, qui se lève et nous propulse dans un univers fabriqué et pourtant si réel. Le théâtre, cet art vivant, ne peut que toucher par cette abolition des distances. Les rideaux sont pour moi le symbole le plus délicat de la frontière entre la réalité et le rêve.
On ne va pas au théâtre comme on va au cinéma. Le théâtre, c’est choisir de se laisser happer par l’univers de la pièce, permettre au comédien de mettre nos sentiments à nu comme lui-même se met à nu devant nous, face à nous.
N’avez-vous pas déjà ressenti de la gêne lorsqu’un comédien s’est mis à jouer, à crier, à gesticuler sur scène ?
N’avez-vous jamais eu envie de vous tapir dans un coin bien sombre du théâtre pour surtout ne pas participer à cet étalage des sens ?
Ressentez-vous à présent cette extrême proximité qu’apporte le théâtre ?
Se laisser prendre au jeu n’est jamais chose facile. Se laisser prendre au jeu est une telle expérience des sens que je voulais vous inciter à remonter sur les planches.